J’ai, je l’avoue, du mal avec les dystrophies littéraires. Mais la critique unanime et le plaisir que j’avais pris à lire Rue Darwin du même auteur m’ont poussée à la lecture de ce 2084 . Je n’ai pas pu aller au-délà du premier chapitre. Le livre m’est tombé des mains. Confusion et descriptions longues, une intrigue qui dès le départ s’enlise.
Un personnage principal, Ati peu attachant et trop naïf.
Je suis peut-être passée à côté du chef-d’œuvre mais tant pis. Il n’est nul besoin d’être allé au bout pour comprendre que le monde ultra religeux que l’auteur dénonce a pris toute sa place dans notre paysage.
J’ai aussi lu Check-point de Jean-Christophe Rufin. Ce n’est pas une œuvre magistrale comme l’avait annoncé le presse. C’est un bon roman d’aventure dans le cadre d’une mission humanitaire qui sert de couverture à un engagement militaire. Rien de très original, bien écrit mais sans style. Le meilleur est constitué par les quelques pages de la post face.
La brigade du rire de Gérard Mordillat, (2015) j’ai réussi à aller jusqu’au bout en me forçant. Pourtant j’aime bien Mordillat, son engagement politique, sa façon de faire dans ses livres de la place aux gens ordinaires. Aux petites gens.
Ce roman qui se veut drôle ne m’a pas tiré un sourire. Trop c’est trop, la littérature n’est pas un blog sur les méfaits du patronat (même si tout ce qui est écrit est juste). L’intrigue est si mince qu’on sent qu’il va falloir que l’auteur tire à la ligne pour remplir son bouquin. Et cela donne un livre raté.
Le seul livre à m’avoir séduit c’est
Otages intimes de Jeanne Benameur paru chez Actes Sud(2015)

Extrait : Il regarde au soleil l'enveloppe. L'écriture, il la connaît si bien. Elle glissait des mots d'amoureuse dans son sac, dans ses poches, et les toucher, seulement les toucher du bout du doigt, au milieu du chaos, c'était retrouver un fragment de nuit avec elle, son odeur. L'envie furieuse de rentrer. Pourquoi aller se jeter dans ces lieux dévastés du monde. Dans son dernier voyage, il lui est arrivé de chercher du bout des doigts, machinalement, un petit papier au fond d'une poche. mais rien. L'histoire était finie…
… La vie n'est sacrée pour personne dans les guerres. On parlera toujours du nombre des tués. Tant qu'on n'a pas vu leurs visages, on ne sait rien.
Et lui, il est là pour ça.
Il continuera à regarder les visages.
La vie ne vaut que comme ça.
Mon avis : Très court roman tout en intériorité que j’ai lu sans pouvoir m’arrêter.

La langue est riche, magnifiquement travaillée dans un style fluide et poétique sans tomber dans le poético-merdeux. À lire pour le plaisir du style et l'histoire.

Biographie:Jeanne Benameur est née en Algérie en 1952. Elle vit à La Rochelle et consacre l'essentiel de son temps à l'écriture.
Jeanne Benameur a déjà publié chez Actes Sud : Laver les ombres (2008 ; Babel n° 1021), Les Reliques (Babel n° 1049), Ça t’apprendra à vivre (Babel n° 1104), Les Insurrections singulières (2013 ; Babel n° 1152), Profanes (2013 ; Babel n° 1249), et Otages intimes (2015).
Elle a également publié pour la jeunesse, essentiellement chez Thierry Magnier.
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