Journal du dehors d’Annie Ernaux
Editions Gallimard (1993), Folio
Résumé : Il s’agit de la retranscription par l’auteure de
petites scènes du quotidien, de paroles entendues dans le RER ou chez des
commerçants, de tags lus ici et là au cours de ses déplacements en banlieue.
Extrait : ….Hier, la
shampouineuse du salon de coiffure disait : « la mode meintenant
est plus belle que celle d’avant, on s’habillait moche il y a dix ans. »
Parfaite adéquation de la jeunesse
avec son temps, croyance en la supériorité de la nouveauté — ce qui est beau
c’est « ce qui vient de sortir » — parce que autrement cela voudrait
dire qu’on ne croit pas en soi, et moins encore en l’avenir.
…. A la station Chambre des
députés, le « dé » à été gratté : Chambres des putes. Signe
d’antiparlementarisme. On dit en ce moment que cela conduit fatelement au
fascisme. Mais l’individu qui a enlevé le « dé » voulait peut-être
seulement s’amuser et amuser les gens . Est-il possible de dissocier le
sens présent et individuel d’un acte de son sens futur, possible, de ses
conséquences ?
Mon avis : J’ai bien aimé ce
court bouquin de 107 pages. C’est un condensé du quotidien. L’auteure assortit
ces citations de remarques personnelles pertinentes. Bien sûr ce lvre
« date », trente ans après on se rend compte que ce qu’on entendait n’a
plus grand-chose à voir avec ce qu’on entend aujourd’hui. Une plongée dans le
passé.
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