Journal du dehors d’Annie Ernaux
Editions Gallimard (1993), Folio
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUyTaRskcpK1AqALSvoCLmAcqUrrVGUZrFTwP1GW5rpjDjFkcpukN00eHMmNT4J8J8Db0RpMzmObMsmzlGAERZ7oV-TLRpkdcM6PgJ_I14mfLJFnfEDz2bLhLvlrVV0FyADHk-1YeTge4/s320/41AK3Z58GQL._SY445_.jpg)
Extrait : ….Hier, la
shampouineuse du salon de coiffure disait : « la mode meintenant
est plus belle que celle d’avant, on s’habillait moche il y a dix ans. »
Parfaite adéquation de la jeunesse
avec son temps, croyance en la supériorité de la nouveauté — ce qui est beau
c’est « ce qui vient de sortir » — parce que autrement cela voudrait
dire qu’on ne croit pas en soi, et moins encore en l’avenir.
…. A la station Chambre des
députés, le « dé » à été gratté : Chambres des putes. Signe
d’antiparlementarisme. On dit en ce moment que cela conduit fatelement au
fascisme. Mais l’individu qui a enlevé le « dé » voulait peut-être
seulement s’amuser et amuser les gens . Est-il possible de dissocier le
sens présent et individuel d’un acte de son sens futur, possible, de ses
conséquences ?
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