Editions Albin Michel (2014)
Résumé:
Roman américain par excellence, cette fresque épique
couvre six générations, allant des années 1850 à nos jours.
L’histoire est portée principalement par trois
personnages représentant trois générations d’une famille texane, les
McCullough. Les chapitres entrecroisent leurs récits et finissent par tisser la
trame de leur histoire familiale qui ne ppeut être séparée de celle du Texas.
Eli, enlevé par les Comanches à l’âge de onze
ans, reste parmi eux trois années qui marqueront sa vie. Revenu parmi les
Blancs, il prend part à la conquête de l’Ouest
avec le Rangers avant de s’engager dans la guerre de Sécession et de
bâtir un empire agricole puis industriel, devenant, sous le nom de « Colonel »,
un personnage de légende.
Son fils Peter, écrasé par la personnalité de son
père et révolté par l’ambition dévastatrice de ce tyran autoritaire et cynique,
portera toute sa vie le remord d’avoir tué ses voisins, des mexicains, Les
garcia.
Il profitera de la révolution mexicaine pour
faire un choix qui bouleversera son destin et celui des siens.
Enfin, Jeanne-Anne, petite-fille de Peter, femme ambitieuse et féministe avant l’heure, se
retrouvera à la tête d’une des plus grosses fortunes du pays, prête à
parachever l’œuvre de son arrière-grand-père.
Résumer un tel livre est impossible. Le Fils
est une réflexion à la fois sur la condition humaine au sens darwinien, et sur sens de
l’Histoire des peuples et des Etats d'Amérique. On comprend mieux après avoir lu ce livre ce ce fut le fameux american
dream qui pour se réaliser conduisit des hommes à en massacrer d'autres sans aucun scrupule. Une part
sombre de l’histoire du Sud des Etats-Unis.
Extrait:
Page 280: " Failli les interrompre pour faire remarquer que toute l'histoire de l'humanité participe d'un seul mouvement inexorable. Celui qui va de l'instinct animal à la pensée rationnelle, du comportement inné au savoir acquis.
Mon avis : Ce livre est parmi les meilleurs que j'ai lus cette année. Le souffle épique prend le lecteur d'un bout à l'autre, c'est rare aujourd'hui où les oeuvres romanesques sont plutôt intimistes. Ce roman plein d'aventures, de sang, de morts et d'argent, n'épargne pas le lecteur. La violence y est décrite, non pas de façon perverse ou voyeuriste, mais avec le réalisme de ceux qui la commettent. Aucun des personnages n'en est exempt. Seules les moyens changent ( et encore...) entre le rancher et la self made-woman faisant fortune dans le pétrole. C'est à la fois poétique et hyperréaliste fourmillant de détails importants. Un Western sans concession et démystifiant. Je conseille la lecture de ce livre plus profond qu'il n'y parait dans les critiques parues dans la presse.
Originaire
de Baltimore, Philipp Meyer est à 38 ans reconnu comme l'un des écrivains les
plus doués de sa génération. Lauréat du Los Angeles Times Book Prize pour son
premier roman, Un arrière-goût de rouille (Denoël, 2010), il a connu un
formidable succès avec son deuxième livre Le Fils, salué par l'ensemble de la
presse américaine comme l'un des cinq meilleurs romans de l'année 2013 et qui
va être traduit en plus de vingt langues.
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