Louise Caron : « Se départir »
- Publié par Duriot pierre le 28 mars 2013 à 12:46
- Une histoire de famille qui pourrait être ordinaire tant la vie nous étreint tous de ses vicissitudes, tant les destins nous étranglent parfois, au point de nous saccager, de nous écarteler dans nos choix et nos sentiments. « Se départir » est tout cela à la fois, de morts, de sexe et de sentiments, pétri de réel, charpenté des questions fondamentales qui hantent chacun de nous. Et les secrets, ceux de famille, qui nous font mentir des années, à nous même et à nos proches, ceux qui installent la gêne et le non-dit, ceux qui prennent la tournure d’une folie, nous entraînent dans des méandres psychanalytiques, parsèment ce manuscrit écorché de la vie d’une femme. Entre le conformisme de l’épouse et les désirs d’ailleurs, la mère et l’amante en lutte s’accordent ou se détestent au gré des épreuves, se jaugent finalement, avant l’heure fatidique des bilans et placent face à face heurts et malheurs, plaisirs et extases sentimentales. Parfois maîtrisés, d’autres fois erratiques, nos choix de vie nous façonnent ou nous détruisent, nous obligent toujours dans le sens unique de l’existence. Louise Caron explore une destinée parmi d’autres, avec une plume acérée, trempée dans l’encre du réel et renvoie chacun de ses lecteurs, à un moment donné, à sa propre histoire.
- http://www.monpetitediteur.com/librairie/livre.php?isbn=9782748398533
A ma question : que pensez-vous du personnage de Léa ? La réponse de P. Duriot fut
RépondreSupprimerEn fait, dans mon métier, je suis amené à décortiquer des vies un peu comme dans votre roman pour savoir d'où viennent les maux des enfants dont j'ai la charge. Et ce qu'on me raconte souvent a la même consonnance que ce que j'ai lu chez vous. J'en suis amené, devant la multiplicité de ces situations que l'on croit exceptionelles et qui sont en fait très répandues, à ne pas porter de jugements hâtifs, un peu comme en psychanalyse où écouter et transformer ne passe jamais par une forme d'appréciation. Votre livre est tout de même réservé à des lecteurs ayant un minimum de capacités en matière de psycho/psycha et en ce sens, il a un niveau de lecture assez élitiste, faute de quoi, on passe à côté de quelque chose.