La phrase du jour

“"Si le théâtre oublie le monde, le monde finira pas oublier le théâtre". Bertolt Brecht



dimanche 19 novembre 2017

Dédicace-rencontre à La librairie d'Anduze

A l'invitation de la libraire de La Porte des Mots à Anduze, Nicole de Fréminville, je suis allée hier dédicacer mon dernier roman, Les rumeurs du Mississippi, et le précédent, Chronique des jours de cendre, en lire des extraits et surtout échanger avec les lecteurs.



Parler de littérature et aussi de ce qui motive une auteur, ancienne scientifique, comédienne, écrivain pour la scène à se lancer dans l'écriture romanesque.
Comment se fait le choix des sujets de mes romans...
Pourquoi la guerre, le bruit et le chaos du monde sont au coeur de mes livres.
Est-ce que le théâtre et la littérature sont deux mondes séparés, où est la frontière...

Voilà quelques-unes des questions auxquelles j'ai répondu.

Je n'écris pas sur la guerre, j'écris sur les petites gens qui sont pris dans la guerre, ces personnes qui n'ont aucune prise sur ce qui se passe autour d'elle et qui va les broyer.

J'écris des histoires d'existences, je laisse se dérouler les destins dans le chaos du monde, j'observe les dégâts, je les décris afin qu'ils frappent les lecteurs.
Si mes romans font réfléchir ne serait-ce qu'un instant à l'absurdité des conflits, la paix a gagné pendant un instant.

La libraire m'a fait un très beau compliment, elle s'est prise en lisant à chercher le nom du traducteur, tant l'écriture était américaine, tant les individus et la société campée était américaine.
ON m'a demandé si c'était voulu ou fortuit.
C'est souvent qu'à posteriori, on se vante d'avoir voulu et réussi tel ou tel effet. Dans mon cas, ce fut inconscient, j'ai écrit sur l'Amérique, sur des américains et comme je le fais lorsque je travaille un rôle, j'ai cherché à être au plus juste, au plus près de la vérité, j'ai puisé dans ce qui m'a imprégné de l'Amérique, les auteurs: Faulkner, Toni Morrison, Jim Harrison, Paul Auster et tant d'autres dont je me suis nourrie.
L'écrivain est toujours un anthropophage.

Un très beau moment de partage. 
Merci à la libraire de ce beau lieu qu'est LA PORTE DES MOTS






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