La phrase du jour

“"Si le théâtre oublie le monde, le monde finira pas oublier le théâtre". Bertolt Brecht



vendredi 22 février 2013

''Se Départir'' Avis après lecture


Publié le 22 février 2013
 le blog de 'Le P'tit écrivain'. 






Commentaire : Eléonore. Léa. La mère. La fille. Séparation. Non-dits. Malentendus. Jalousie. Rancune. Humiliations. Communication zéro. De quoi se départir ? de tout. De son devoir de mère, de son devoir de fille. La première partie du roman nous fait suivre Eléonore : mère déchue, femme déchue, épouse déchue. Nous, lecteurs, sommes témoins de ses frustrations qui, avouons-le, nous sont honteusement savoureuses. La mort de son fils marquera la fin de toutes les saveurs de la vie. Ce seront, paradoxalement, des petits riens qui lui redonneront goût à l'existence ; mais chut ! n'en disons pas plus. Eléonore a un chemin à prendre. Lequel ? Page 200 tout rond. Parfait. La lecture est finie, le livre est terminé. Souffle coupé. Réflexe : wow ! Émotion. Dès le départ, Louise Caron plante le décors. Pas de fioriture. L'écriture est directe, elle va droit au but. Faisons de même ! Humour. Souci du détail. L'auteure n'hésite pas à décrire de manière crue les situations cocasses vécues par ses personnages. La deuxième partie du roman nous plonge dans les confessions de Léa. Magnifique ! Louise Caron expose le point de vue d'Elénonore, puis bouleverse le lecteur en offrant la vérité de sa fille. Ce n'est pas une lecture tranquille, loin de là ! C'est une lecture rythmée, déchaînée comme les houles qui ont emporté Guilhem. Vous croyez tout savoir, tout comprendre, chers lecteurs ? vous ne savez rien. Le conflit entre Eléonore et Léa est profond, complexe. Regrets, amertume. Mort taboue, mort obsession. La mort est un "événement". Un roman mortellement vivant, oserons-nous dire. Une fin magistrale ! Il y a des livres que vous refermez la boule au ventre... Se départir est de ceux-là. À la fin, vous voudrez en savoir davantage. Vous n'en serez pas rassasiés. Qu'adviendra-t-il d'Eléonore ? Qu'adviendra-t-il de Léa ? La suite est entre vous et votre imagination."

J'en rougis de confusion et de plaisir, car quoi de plus touchant pour un auteur que de procurer à ses lecteurs des moments d'émotions, de joie parfois, autour des mots, au fil des histoires qu'on a conçues pour témoigner du monde comme il va et des tribulations des humains qui le peuplent. Ecrire est pour moi aussi nécessaire que respirer et tant mieux si les lecteurs aiment cette écriture.
Merci à eux qui ont su en parler sans déflorer le suspens. LC

 Un avis publié le 18 février sur Babelio


Il est des auteurs qui sont de bons conteurs, qui savent raconter l'histoire, nous faire partager l'action, voire l'intrigue, mais qui deviennent pesants, maladroits dès qu'il s'agit de nous faire partager des sentiments....Louise Caron est à l'antipode de ces écrivains: elle possède une capacité étonnante à nous faire connaitre, sentir presque, les sentiments de ses protagonistes; on se retrouve aisément à s'identifier aux personnages au point même peut-être de souffrir avec eux. Et qu'importe alors notre propre identité. le temps de cette lecture j'ai connu presque dans ma chair les affres particulières d'une femme avec qui je n'ai pourtant presque rien en commun. Un grand coup de chapeau à l'auteure pour ce roman de qualité, terriblement vivant et plein d'espoir; même si cet espoir tient peu de place dans le livre, il résonne avec beaucoup d'efficacité. 
Kristobalone



Un avis publié le 1er Février 2013 

 Price minister

Le livre évoque des souvenirs, il parle de choses graves mais avec beaucoup d'humour et de recul. Pas de longues phrases pathétiques, pas d'apitoiement.Un style ramassé, des personnages forts. Une véritable oeuvre d'écrivain pour un premier roman. Bien que situé en 2009, les thèmes sont terriblement d'actualité. Un plaisir à déguster d'une traite puis à relire.
Le lecteur inconnu

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