Pallaksch,
Pallaksch. Liliane Giraudon
Edition POL (1990)
Ce
recueil contient un ensemble de récits étranges et poétiques de
taille variée, à l’écriture fluide. L’auteur place ses personnages dans un
monde en marge, leurs destins oscillent entre le cauchemar et la sombre réalité à la lisière du normal.
Chacune des nouvelles est indépendante, cependant un même esprit relie l’ensemble. Le personnage principal de chaque histoire est témoin ou acteur d’un événement fondateur, non explicité la plupart du temps, qui va incurver de courant de sa vie avant que celle-ci entre en déliquescence ou finisse par se détruire. Les rapports de ces êtres avec la réalité échappent constamment à l’emprise de la logique.
Chacune des nouvelles est indépendante, cependant un même esprit relie l’ensemble. Le personnage principal de chaque histoire est témoin ou acteur d’un événement fondateur, non explicité la plupart du temps, qui va incurver de courant de sa vie avant que celle-ci entre en déliquescence ou finisse par se détruire. Les rapports de ces êtres avec la réalité échappent constamment à l’emprise de la logique.
Il est impossible de résumer cet ouvrage. J’ai donc choisi deux courts extraits pour illustrer mon propos.
Extrait de la frontière : En taillant du bois, il s’était ouvert la main. Ça avait commencé comme ça. Il passait des heures sur la terrasse. A boire du café froid. L’été se terminait… Chaque jour, il remttait au suivant la décision de son départ. Ces six derniers mois passés au bord de la rivière avait fait de lui quelqu’un d’autre.
Extrait de Le
marabout : J’en avais assez. L’ombre devenait menaçante. On disait que
dans la tour, la nuit, on entendait des plaintes. Il n’y avait que des filles
qui couchaient qui y allaient. Je voulais en avoir une. Mais il y avait l’ombre.
Pourtant ma mère m’avait donné l’amulette. Je ne m’en séparais jamais. Elle m’avait bien expliqué, en partant, que
ce n’était aps uniquement la pierre qui me protégeait mais aussi la chaîne.
Pourtant, il y avait l’ombre.
Mon Avis : La
poésie de l’écriture ajoute un élément supplémentaire à l’excentricité des histoires. C’est hyper réaliste
comme un tableau de Jérôme Bosch, une sculpture de John de Andréa ou un mauvais
rêve qui n’aurait pas de véritable fin. On se dit sans cesse que le
contexte n’est pas le bon, que l’échelle est disproportionnée et que le langage
est un trompe-l’œil.
J’ai beaucoup aimé ce livre atypique dont la lecture est loin d’être
confortable.
Cofondatrice avec Jean-Jacques Vitton de la revue Banana Split (1980-1990), de la revue
vidéo-filmée La Nouvelle BS 1990-2000) et de l’Atelier-Traduction
« Les Comptoirs ».
Membre de la revue Action Poétique et de la
Cosmetic Company.
Co-dirige la revue IF et la collection « Les
Comptoirs ».
Extraits de deux de ses livres
Les Pénétrables (2012) | vidéolecture
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