La phrase du jour

“"Si le théâtre oublie le monde, le monde finira pas oublier le théâtre". Bertolt Brecht



mercredi 12 décembre 2012

Mes lectures du moment

Les Désorientés d'Amin Maalouf



Extrait
Jeudi, en s'endormant, Adam ne pensait pas que le lendemain même il s'envolerait vers le pays de ses origines, après des lustres d'éloignement volontaire, et pour se rendre auprès d'un homme à qui il s'était promis de ne plus adresser la parole.
Mais l'épouse de Mourad avait su trouver les mots imparables :
"Ton ami va mourir. Il demande à te voir."

Biographie de l'auteur
Amin Maalouf est né à Beyrouth (Liban) en 1949. De langue arabe et de culture française, il écrit en français. Son père était auteur, professeur et journaliste.Élève des Jésuites à Beyrouth, Amin Maalouf étudie la sociologie et les sciences économiques, continuant la longue tradition familiale et se lancera dans le journalisme. Il débute en écrivant divers articles de politique internationale dans les colonnes du quotidien Al-Nahar.

En 1976, alors que la guerre civile déchire son pays, il part pour la France avec son épouse et ses trois enfants. Il devient rédacteur en chef de Jeune Afrique en poursuivant sa carrière de journaliste. Cela l'amène à couvrir divers évènements, de la guerre du Vietnam à la révolution iranienne, et à parcourir pour des reportages une soixantaine de pays. En 1985, après le succès des ‘Croisades vues par les arabes’, Amin Maalouf renonce au journalisme pour se consacrer entièrement à l'écriture. Il est installé dans une petite maison de pêcheur sur l’île d’Yeu.

Il a reçu le prix Prince des Asturies 2010 pour son ode à la diversité et son esprit de tolérance. Il siège depuis juin 2011 à l'Académie française, succédant à l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, mort en octobre 2009.

Il est l'auteur de nombreux livres qui ont pour cadre le Moyen Orient, l'Afrique et le monde méditerranéen. Ses romans tentent de jeter un pont entre les mondes orientaux et occidentaux, dont il se réclame simultanément. Il est traduit en plus de 20 langues. ‘Quand on a vécu au Liban, la première religion que l'on a, c'est la religion de la coexistence’ dit Amin Maalouf. 
Dans Les désorientés, je m'inspire très largement de ma propre jeunesse. Je l'ai passée avec des amis qui croyaient en un monde meilleur. Et même si aucun des personnages de ce livre ne correspond à une personne réelle, aucun n'est entièrement imaginaire.J'ai puisé dans mes rêves, dans mes fantasmes, dans mes remords, autant que dans mes souvenirs.Les protagonistes avaient été inséparables dans leur jeunesse, puis ils s'étaient dispersés, brouillés, perdus de vue. 
Ils se retrouvent à l'occasion de la mort de l'un deux. Les uns n'ont jamais voulu quitter leur pays natal, d'autres ont émigré vers les Etats-Unis, le Brésil ou la France. Et les voies qu'ils ont suivies les ont menés dans les directions les plus diverses. Qu'ont encore en commun l'hôtelière libertine, l'entrepreneur qui a fait fortune, ou le moine qui s'est retiré du monde pour se consacrer à la méditation ? Quelques réminiscences partagées, et une nostalgie incurable pour le monde d'avant.  
'A. M.
Mon Avis: Ce livre écrit dans une langue classique est intéressant davantage par les idées que le personnage principal développent, ses souvenirs, ses nostalgies ses espoirs et ses craintes, que par l'intrigue elle-même. Celle-ci mêle le passé et le présent. Cependant l'aventure amoureuse qui se noue entre l'étranger revenu au pays et une "vieille amie" sur laquelle il avait fantasmé dans sa jeunesse sent le fabriqué. Les rapports entre les deux amants et la compagne actuelle restée en France sont aussi du domaine de l'improbable… Après tout n'est-ce pas le propre du roman. A lire avec plaisir pendant les fêtes de fin d'années pour réfléchir à la tolérance, la laïcité et le monde arabe en mutation.

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