Chronique d'Hiver de Paul Auster
éditions Actes Sud (2013)
Extrait:
Tu crois que ça ne
t'arrivera jamais, que ça ne peut pas t'arriver, que tu es la seule personne au
monde à qui aucune de ces choses n'arrivera jamais, et pourtant, l'une après
l'autre, elles se mettent toutes à t'arriver, exactement comme à tout le
monde.
Tes pieds nus sur le sol
froid au moment où tu sors du lit et vas jusqu'à la fenêtre. Tu as six ans.
Dehors, la neige tombe et les branches de l'arbre dans le jardin derrière la
maison sont en train de devenir blanches.
Parle tout de suite avant
qu'il ne soit trop tard, et puis espère pouvoir continuer à parler jusqu'à ce
qu'il n'y ait plus rien à dire. Il ne reste plus beaucoup de temps, finalement.
Tu fais peut-être bien, pour l'instant, de mettre tes histoires de côté et de
tenter d'examiner les sensations qui te viennent de vivre dans ce corps, depuis
le premier jour où tu te souviens de t'être senti vivant jusqu'à aujourd'hui.
Un catalogue de données sensorielles. Ce qu'on pourrait appeler une
phénoménologie de la respiration.
Tu as dix ans, et l'air,
en ce milieu d'été, est chaud, d'une chaleur oppressante, tellement humide et
inconfortable que même lorsque tu es assis à l'ombre des arbres du jardin
derrière la maison, la sueur perle sur ton front.
C'est un fait
incontestable : tu n'es plus jeune. Dans un mois exactement, tu auras
soixante-quatre ans, et bien que ce ne soit pas un âge terriblement avancé -
pas ce qu'on considère normalement comme le grand âge -, tu ne peux t'empêcher
de penser à tous ceux qui n'ont pas réussi à parvenir aussi loin que toi. C'est
là un exemple de ces diverses choses qui ne pouvaient pas arriver et qui, de
fait, sont arrivées.
Le vent contre ton visage
quand le blizzard soufflait, la semaine dernière. L'atroce brûlure du froid, et
toi, là, dans les rues vides, à te demander ce qui t'avait pris de sortir de
chez toi dans une tempête aussi déchaînée, et pourtant, alors même que tu
luttais pour ne pas perdre l'équilibre, tu sentais l'euphorie de ce vent, la
joie de voir des rues familières changées en une masse confuse de neige blanche
tourbillonnante.
Plaisirs physiques et
douleurs physiques. D'abord et surtout des plaisirs sexuels, mais aussi de
manger et de boire, de rester nu dans un bain chaud, de gratter un endroit qui
démange, d'éternuer et de péter, de passer une heure de plus au lit, de lever
le visage vers le soleil par un doux après-midi de fin de printemps ou de début
d'été et de sentir la chaleur s'installer sur ta peau. Les exemples en sont
innombrables, il ne se passe pas un jour sans un ou plusieurs moments de
plaisir physique, et pourtant les douleurs sont assurément plus longues à
passer et plus réfractaires : à un moment ou un autre, pratiquement toutes les
parties de ton corps ont subi une agression. Les yeux et les oreilles, la tête
et le cou, les épaules et le dos, les bras et les jambes, la gorge et
l'estomac, les chevilles et les pieds, sans même mentionner l'énorme furoncle
un jour surgi sur ta fesse gauche, que ton médecin avait gratifié du nom de
tanne, lequel, à tes oreilles, renvoyait à quelque mal médiéval, et qui t'avait
empêché pendant une semaine de t'asseoir sur des chaises.
La proximité de ton petit
corps avec le sol - ce corps qui était le tien quand tu avais trois et quatre
ans -, c'est-à-dire le peu de distance entre tes pieds et ta tête, et la
manière dont les choses que tu ne remarques plus maintenant constituaient alors
pour toi une présence constante, un objet de préoccupation : le petit univers
des fourmis qui rampent et des pièces de monnaie perdues, des brindilles tombées
par terre et des capsules de bouteille tordues, des feuilles de pissenlit et de
trèfle. Mais surtout les fourmis. Ce sont d'elles que tu te souviens le mieux.
Des armées de fourmis qui défilent pour entrer et sortir de leurs collines
poudreuses.
Tu as cinq ans, tu es
accroupi au-dessus d'une fourmilière dans le jardin, et tu étudies avec
attention les allées et venues de tes minuscules amies à six pattes. Sans que
tu le voies ou que tu l'entendes, ton voisin âgé de trois ans se glisse
derrière toi et te frappe sur la tête avec son petit râteau. Les dents du
râteau trouent ton cuir chevelu, le sang te coule dans les cheveux et le long
du cou, et tu cours en hurlant dans la maison où ta grand-mère panse tes
blessures.
Les paroles de ta
grand-mère à ta mère : "Ton père serait vraiment un homme merveilleux - si
seulement il était différent."
Ce matin, tu te réveilles
dans la pénombre d'une nouvelle aube de janvier, dans une lumière estompée,
grisâtre, qui s'infiltre dans la chambre, et il y a le visage de ta femme
tourné vers le tien, ses yeux clos - elle est encore profondément endormie, les
couvertures remontées jusqu'au cou ne laissent apercevoir d'elle que sa tête,
et tu t'émerveilles de la voir si belle, de la voir si jeune, même à présent,
trente ans après la première fois que tu as dormi avec elle, après trente ans
de vie commune sous le même toit à partager le même lit.
Encore de la neige
aujourd'hui, et quand tu sors du lit et t'approches de la fenêtre, les branches
de l'arbre, dans le jardin de derrière, sont en train de devenir blanches. Tu
as soixante-trois ans. Il te vient à l'esprit que dans le long voyage qui t'a
mené de l'enfance à aujourd'hui, rares ont été les moments où tu n'as pas été
amoureux. Trente ans de mariage, oui, mais dans les trente années qui ont
précédé, combien de coups de foudre et de passions, combien de flammes et de
tentatives de conquête, combien de délires et de folles embardées du désir ?
Dès le début de ta vie consciente, tu as été un esclave consentant d'Eros. Les
filles que tu as aimées jeune garçon, les femmes que tu as aimées devenu homme,
chacune différente des autres, quelques-unes rondelettes et d'autres maigres,
quelques-unes petites et d'autres grandes, quelques-unes portées sur la lecture
et d'autres sur le sport, quelques-unes moroses et d'autres extraverties,
quelques-unes blanches, d'autres noires et d'autres encore asiatiques, mais
rien de ce qui restait en surface n'avait d'importance pour toi, ce qui
comptait c'était la lumière intérieure que tu détectais chez une femme,
l'étincelle de singularité, le flamboiement du soi révélé, et cette lumière la
rendait belle à tes yeux même si d'autres étaient aveugles à la beauté que tu
percevais, et alors tu brûlais d'être avec elle, près d'elle, car la beauté féminine
est une chose à laquelle tu n'as jamais pu résister. Cela remonte à tes
premiers jours d'école, à la classe de maternelle où tu es tombé amoureux de la
fille à la longue queue-de-cheval blonde, et que de fois tu t'es fait punir par
Mlle Sandquist pour t'être éclipsé avec ta petite amoureuse, pour vous être glissés tous les
deux dans quelque coin où vous faisiez des polissonneries, mais ces punitions
ne te touchaient pas parce que tu étais amoureux : tu te faisais déjà balader
par l'amour, et ça n'a pas changé.
L'inventaire de tes
cicatrices, surtout celles de ton visage que tu peux voir chaque matin quand tu
te regardes dans le miroir de la salle de bains pour te raser ou te peigner. Tu
y penses rarement, mais chaque fois que tu le fais, tu comprends qu'il s'agit
de marques de vie, que cet assortiment de lignes brisées, gravées sur ton
visage, sont les lettres d'un alphabet secret qui raconte l'histoire de la
personne que tu es, car chaque cicatrice est la trace d'une blessure guérie, et
chaque blessure a été provoquée par une collision inattendue avec le monde -
autrement dit un accident, quelque chose qui aurait pu ne pas se produire
puisque par définition un accident est quelque chose qui ne survient pas
nécessairement. Il s'agit là de faits contingents par opposition aux faits
nécessaires, et ce matin, en regardant dans le miroir, tu te rends compte que
toute vie est contingente à l'exception de son unique aspect nécessaire, à savoir
que, tôt ou tard, elle prend fin.
Tu as trois ans et demi.
Ta mère, âgée de vingt-cinq ans et enceinte, t'a emmené avec elle faire des
courses dans un grand magasin du centre-ville de Newark. Elle est accompagnée
par une de ses amies, mère d'un garçon de trois ans et demi lui aussi. Arrive
un moment où ton petit camarade et toi échappez à vos mères et vous mettez à
courir dans le magasin. C'est un immense espace ouvert, sans conteste la salle
la plus vaste dans laquelle tu aies jamais mis les pieds, et la possibilité de
t'élancer sans retenue dans cette arène colossale te procure un frisson très
réel. L'autre petit garçon et toi-même finissez à plat ventre sur le sol pour
glisser sur la surface lisse où vous faites de la luge sans luge pour ainsi
dire, et ce jeu s'avère à ce point agréable, à ce point jouissif, que tu
deviens de plus en plus téméraire, de plus en plus audacieux dans tes
entreprises. Après avoir atteint une partie du magasin où l'on effectue des
travaux de construction ou de réparation, tu te lances de nouveau à plat ventre
sans prendre la peine de repérer les obstacles que tu risques de rencontrer, et
tu te mets à glisser sur une surface semblable à du verre jusqu'à te retrouver
en train de foncer droit sur un établi de menuisier en bois. Tu penses que,
d'une légère torsion de ton petit corps, tu vas éviter de t'écraser contre le
pied de la table qui se dresse devant toi, mais ce que tu ne remarques pas
pendant la fraction de seconde qu'il te reste pour dévier ta trajectoire, c'est
qu'un clou dépasse du pied, un clou de belle longueur et assez bas pour se
trouver à la hauteur de ton visage, et, avant que tu aies pu t'arrêter, le clou
vient transpercer ta joue gauche au moment où tu le dépasses à toute vitesse.
Toute la moitié de ton visage est déchirée. Soixante ans plus tard, tu n'as
plus aucun souvenir de l'accident. Tu aurais pu perdre ton oeil, te disait ta
mère - voire, sur un ton encore plus dramatique : Tu aurais pu mourir. Elle
avait raison, sans aucun doute. La cicatrice s'est de plus en plus estompée au
fil des années, mais elle est encore là chaque fois que tu la cherches, et tu
porteras ce signe de bonne fortune (ton oeil intact ! tu n'es pas mort !)
jusqu'à ta tombe.
Des cicatrices de sourcils
fendus, l'une à gauche, l'autre à droite, presque parfaitement symétriques : la
première survenue le jour où tu as heurté de plein fouet un mur de briques lors
d'une partie de ballon prisonnier pendant un cours de gym à l'école primaire
(l'énorme enflure de l'oeil au beurre noir que tu as arboré ensuite pendant
plusieurs jours te rappelait une photo du boxeur Gene Fullmer ui venait, à peu près au même moment, d'être battu par Sugar Ray Robinson dans une rencontre de championnat), la seconde récoltée quand tu avais un peu
plus de vingt ans lors d'un match de basket en plein air : tu t'étais lancé
pour un tir en course, quelqu'un a fait faute contre toi par-derrière, et tu as
été projeté contre le poteau en métal soutenant le panier. Une autre cicatrice
sur ton menton - origine inconnue. Survenue très probablement dans la petite
enfance, une lourde chute sur un trottoir ou sur une pierre t'ayant ouvert la
chair et laissé sa marque, laquelle est encore visible chaque fois que tu te
rases le matin. Aucune histoire n'accompagne cette cicatrice-là, ta mère ne
t'en a jamais parlé (en tout cas tu ne t'en souviens pas), et il te semble
bizarre, voire carrément déconcertant, que cette trace permanente ait été
gravée sur ton menton par ce qu'on ne peut qualifier que de main invisible, que
ton corps soit le site d'événements qui ont été effacés de l'histoire.
On est en juin 1959. Tu as
douze ans, et dans une semaine, toi et tes camarades quitterez l'école primaire
que tu fréquentes depuis l'âge de cinq ans. C'est une journée splendide, une
fin de printemps dans son incarnation la plus magnifique, la lumière du soleil
se déverse d'un ciel bleu sans nuages, il fait chaud mais pas trop, il y a peu
d'humidité et la douce brise qui agite l'air caresse ton visage, ton cou et tes
bras nus. Quand l'école sera finie, aujourd'hui, vous irez, la bande de copains
et toi, dans Grove Park pour improviser une partie de base-ball. Grove Park
n'est pas vraiment un parc, plutôt une sorte de place de village gazonnée, une
grande pelouse rectangulaire bien entretenue flanquée de maisons sur ses quatre
côtés, un endroit agréable, un des espaces publics les plus plaisants de ta petite
ville du New Jersey, et tes amis et toi y allez souvent après l'école pour y
jouer au base-ball, car le base-ball est la chose que vous aimez le plus, tous
tant que vous êtes, et vous vous y adonnez pendant des heures sans jamais vous
en lasser. Aucun adulte n'est présent. Vous fixez vos propres règles et trouvez
entre vous une solution à vos différends - la plupart du temps en échangeant
des mots, parfois des coups de poing. Plus de cinquante ans après, tu as tout
oublié de la partie qui s'est déroulée cet après-midi-là, mais voici ce dont tu
te souviens : on a fini de jouer et tu es debout tout seul au milieu du champ
intérieur où tu t'amuses à attraper la balle, c'est-à-dire que tu la lances en
chandelle et que tu suis sa montée et sa descente jusqu'à ce qu'elle atterrisse
dans ton gant, à partir de quoi tu la renvoies immédiatement en l'air, et
chaque fois que tu la lances elle monte plus haut que la fois précédente, de
sorte qu'au bout de plusieurs lancers tu aboutis à des hauteurs inégalées : la
balle plane maintenant dans les airs pendant de nombreuses secondes, petite
boule blanche qui grimpe vers le ciel tout bleu, puis petite boule blanche qui
tombe dans ton gant, et tout ton être est engagé dans cette activité bébête, ta
concentration est totale, rien n'existe à part la balle, le ciel et ton gant,
ce qui signifie que tu as le visage tourné vers le haut, que tu lèves les yeux
tout en suivant la trajectoire de la balle et que tu n'es donc plus conscient
de ce qui se passe au sol. Or, ce qui se produit au sol au moment où tu fixes
le ciel, c'est que quelque chose ou quelqu'un vient te percuter de manière tout
à fait inattendue, et l'impact est si violent, si irrésistible, que tu es
aussitôt projeté par terre avec la sensation d'avoir été heurté par un tank. Ta
tête, en particulier ton front, a reçu le plus gros du choc, mais ton torse a
également été meurtri, et tandis que tu gis au sol en cherchant à reprendre
souffle, étourdi et presque évanoui, tu t'aperçois que du sang coule de ton
front - non, il ne coule pas, il jaillit, alors tu ôtes ton tee-shirt blanc
pour le presser sur ce point de jaillissement, et, quelques secondes après le
tee-shirt blanc est entièrement rouge. Les autres garçons prennent peur. Ils
accourent vers toi pour te porter secours de leur mieux, et c'est à ce
moment-là seulement que tu découvres ce qui s'est passé. Il semble qu'un de tes
copains, un gros balourd plutôt brave gars du nom de B. T. (tu n'as pas oublié
son nom mais tu ne veux pas le divulguer ici car tu ne voudrais pas le mettre
dans l'embarras - en admettant qu'il soit toujours en vie), ait été à ce point
impressionné par tes lancers aux allures de gratte-ciel qu'il se soit mis dans
sa tête à lui de prendre part à l'action et que, sans se soucier de te prévenir
qu'il allait essayer de récupérer un de tes lancers, se soit mis à courir vers
la balle qui descendait, la tête en l'air, bien entendu, et la bouche grande
ouverte comme le balourd qu'il est (qui d'autre irait courir la bouche grande
ouverte ?), de sorte que lorsqu'il t'a percuté au grand galop un instant plus
tard, ses dents qui dépassaient de sa bouche ouverte se sont tout droit fichées
dans ta tête à toi. D'où le sang qui jaillit de toi à présent, d'où la
profondeur de l'entaille dans la peau au-dessus de ton oeil gauche.
Heureusement, le cabinet de ton médecin de famille se trouve juste de l'autre
côté de la rue.
Vous découvrez le Dr Kohn
en train de parler à une femme grassouillette, d'âge mûr, assise sur la table
d'examen et vêtue seulement d'un soutien-gorge et d'une combinaison. La femme
pousse un petit cri de surprise, mais quand le Dr Kohn voit le sang qui jaillit
de ton front, il demande à la femme de s'habiller et de partir, et à tes
copains de s'éclipser, puis s'empresse de recoudre ta blessure. L'intervention
est douloureuse parce que le temps manque pour procéder à une anesthésie, mais
tu t'efforces de ne pas hurler pendant qu'il fait passer les points de suture à
travers ta peau. Le travail qu'il accomplit n'est peut-être pas aussi
exceptionnel que celui du médecin qui t'a recousu la joue en 1950, mais il est
tout de même efficace puisque tu ne t'es pas vidé de ton sang et que tu n'as
plus de trou dans la tête. Quelques jours plus tard, toi et tes camarades de
dernière année participez à la cérémonie de fin d'école primaire. On t'a choisi
comme porte-drapeau, ce qui veut dire que tu dois porter le drapeau américain
le long d'une allée de l'amphithéâtre et le planter dans son support sur la
scène. Tu as la tête bandée de gaze blanche, et comme le sang suinte encore de
temps à autre des points de suture, une grande tache rouge s'étale sur la gaze
blanche. Après la cérémonie, ta mère te dit que lorsque tu as marché dans
l'allée avec le drapeau, tu lui as fait penser à un tableau représentant un
héros de la Révolution blessé. Tu sais, dit-elle, celui de L'Esprit de
1776.
Ce qui fait pression sur
toi, qui a toujours fait pression sur toi : l'extérieur, c'est-à-dire l'air,
ou, plus précisément, ton corps dans l'air qui t'entoure. La plante de tes
pieds ancrée au sol, mais tout le reste de ton corps exposé à l'air : c'est là,
dans ton corps, que toute l'histoire commence, et c'est aussi là, dans ton
corps, que tout se terminera.
Biographie: Après avoir connu des années
de vaches maigres sans succès, Paul Auster, né en 1947 à Newark, dans le New Jersey, est
devenu un nom de la littérature américaine contemporaine. Etudiant à
l'université Columbia, il séjourne à Paris dans les années 1970, traduit des
auteurs français - de Mallarmé
à Simenon
- et compose des poèmes. C'est avec ses romans, notamment Trilogie
new-yorkaise (1988), Moon Palace
(1990) et Léviathan,
prix Médicis étranger
en 1993, qu'il atteint la notoriété. Auteur d'une trentaine d'ouvrages, Paul
Auster a également scénarisé deux de ses livres dont Smoke, et réalisé Lulu on the
Bridge.
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